jeudi 26 septembre 2013

Les grandes villes (2/12) : Stangana

Stangana la Titanesque

  • Histoire :

Stangana la titanesque est l’une des plus vieilles villes du monde. Elle a été construite avant même que naisse l’empire massilien, par des longuesbarbes réduits en esclavages par des Géants, qui se sentirent longtemps invincibles, ne pensant pas que quelqu’un oserait s’attaquer à la descendance des titans.
Mais Zeus détrôna les titans. Pourtant les géants étaient toujours très puissants, ne serait-ce que par leur taille et formidable force physique.
Mais au fur des années, leur puissance commença à décroître et la décadence s’installa dans la ville des géants. Ils devinrent de plus en plus oisifs et paresseux, organisant des combats de gladiateurs dans leur gigantesque arène, mais ne chassant même plus eux-mêmes les esclaves destinés à faire tourner leur économie et leur arène.
Et ce qui devait arriver arriva. Un groupe de 8 aventuriers imprudents avait été fait prisonnier dans un donjon et vendu en bloc pour les jeux de l’arène. Mais ils survécurent ensemble suffisamment longtemps pour devenir célèbres et organiser une rébellion. Tous les Géants furent massacrés. Certes les pertes furent hautes aussi du coté des révoltés, mais ils libérèrent la ville du joug tyrannique et décadent des géants.
Bien évidemment, le groupe d’aventuriers prit la tête de la ville et s’arrogea la part du lion lors de la réquisition des maisons des géants. Leurs descendants devinrent les patriciens de la ville.

  • Aspect général :

Stangana est immanquable, ne serait-ce que par sa taille. Les bâtiments sont gigantesques, hauts de plusieurs étages. Mais des étages pour géants. Les bâtiment sont d’ailleurs les plus grands bâtiments résidentiels dans le monde connu. Les Géants étaient peu nombreux, au maximum une dizaine de familles étendues, mais leurs complexes architecturaux étaient d’une taille de mégalomane et oppressants pour les humains (et d’autant plus pour les fées d’encore plus petite stature).
Chaque héros survivant parmi les libérateurs s’est approprié l’un des 7 bâtiments principaux de la ville, qui seront plus tard appelés Palais des géants, et leur descendance continue à y vivre. Ces 7 Palais sont arrangés en demi arc de cercle autour d’une énorme place, qui était autrefois le marché aux esclaves, et sur laquelle trône l’Arène.
Aujourd’hui les 7 familles des héros sont des familles patriciennes de princes-marchants, dont le pouvoir économique et politique dépasse de loin les murs de Stangana.
L’Arène a été destituée de sa fonction de divertissement et transformée en une ville grouillante de vie. Tout l’intérieur de l’Arène n’est plus qu’un énorme quartier populaire à l’architecture escherienne, de hauts bâtiments ayant été construits assez anarchiquement en son sein. Des ponts et des passerelles se baladent partout, permettant de passer d’un bâtiment à un autre, d’une rue surélevée à une place sur le toit d’un autre bâtiment.
Cette ville dans la ville est un véritable labyrinthe où il est toujours plus dangereux de descendre dans les étages inférieurs, où la lumière solaire arrive à peine et où la Milice des quartiers de l’Arène n’ose plus s’aventurer depuis bien longtemps.
Bien avant la Révolte contre les Géants, les esclaves vivaient sous la ville de leurs maîtres. Aujourd’hui, peu de gens habitent encore sous la ville, en tout cas peu de gens recommandables. Autour du port, les souterrains sont encore assez connus car on les utilise pour stocker des marchandises, mais dans le reste de la ville, peu de gens savent ce qui se cache et grouille sous la ville, en dehors de ses égouts, qui sont par ailleurs toujours enchantés et en bon état…

  • Organisation politique :

Depuis sa libération des Géants, Stangana a toujours été une ville éprise de liberté. Liberté individuelle comme collective. Quand l’empire s’est emparé de terres au nord de l’Île Sulfureuse, Carlosta et Stangana ont été les dernières poches de résistance. Après plusieurs mois de tractation et de siège, les 2 capitales régionales ont décidé de négocier leur intégration dans l’empire. Mais jamais une reddition n’a été en question. Le traité de Mezzarupe, aujourd’hui Cratopolis, du nom du général massilien ayant signé le traité, accorde une certaine indépendance aux 2 villes, indépendance de gestion interne par exemple.
Cette indépendance de gestion interne sera au cours des 300 années suivantes une source intarissable de tensions politiques entre l’empire et Stangana, qui refusera toujours l’autorité des préfets impériaux, comme convenu dans le traité de Mezzarupe. Pour punir les grandes familles stanganiennes, l’empire fera de la ville un projet pilote, en y introduisant une forme de démocratie populaire par quartiers.
Depuis l’indépendance de l’empire, les familles patriciennes ont en partie repris le pouvoir, faisant inscrire dans la charte de la ville leurs privilèges et des postes fixes pour les patriciens, dans leurs communautés autonomes de quartier (qu’ils dirigeaient déjà de toute façon) mais surtout dans le parlement central, où leur présence était proportionnelle à la population résidant dans chaque quartier. Maintenant chaque quartier envoie en représentation les 3 élus ayant eut le plus de voix au niveau du quartier. Il n’existe que 12 quartiers, les 7 sur lesquels les palais familiaux sont dressés, les 3 niveaux internes à l’arène, le quartier du port et le quartier des “hors-murs”, représentant les villages proches de la cité et les citoyens dont la maison est appuyée contre les remparts, hors de la ville où l’urbanisation ne peut plus se développer depuis un décret inique du Parlement Central Stanganien.

  • La loi à Stangana

Il n’y a pas vraiment d’institutions centralisées à Stangana, à part le Parlement Central (PaCe), mais ses prérogatives sont très limitées par la Charte Urbaine de la Cité-État Libre (officiellement CHURCEL, mais populairement appelée Charte-U), une forme de constitution pour la ville.
C’est dans la CHURCEL par exemple qu’est inscrite depuis toujours l’interdiction d’esclavage, sauf pour des peines limitées dans le temps pour les prisonniers de droits commun (devant ramer dans les galères en punition).
Chaque quartier a donc ses propres lois, allant des plus laxistes dans le quartier “d’Arène inférieure” à une forme de loi martiale dans le quartier de “l’Academie de Guerre Stanganienne” (quartier de la Famille Tordek, voir ci-dessous)
Les milices de quartier ont plus ou moins de pouvoir selon les quartiers (le quartier du port est par exemple réputé pour le laxisme des ses juges et la brutalité de ses miliciens, alors qu’Arêne-midi est connu pour avoir la Milice la plus corrompue de la ville mais des juges très sévères)


  • Les descendants des aventuriers :

(En italique : le fondateur de la dynastie. En gras, le dirigeant actuel de la famille)

* Famille DEVIS :
Marcellus Devis était le barde du groupe. Il prit possession d’une grande demeure ayant son propre amphithéâtre privé (pour Géants, bien entendu) et la transforma en Maison des arts.
Ses descendants continuèrent la tradition, mais la part laissée aux arts subtils diminua aux cours des décennies. Aujourd’hui, seul l'amphithéâtre intérieur est le siège des arts “supérieurs” de la cité. Deux troupes de théâtre se partagent cette scène, l’une présentant un opéra, l’autre une tragédie par an. Lorsqu’il n’est pas utilisé pour les spectacles susnommés, l’amphithéâtre est utilisé comme salle d’exposition de peinture, sculpture et autres arts fins.
La Famille Devis ne porte qu’une attention feinte pour cette branche de ses activités, car elle ne leur rapporte rien, sinon de l’influence politique.
Mais les Devis ont la main sur le monde du spectacle et de la fête à Stangana. Toute personne désirant se produire à Stangana doit leur payer une “taxe de participation au financement artistique” de la ville. Les Devis s’en servent pour faire monter des spectacles de propagande ou financer les folies artistiques des rejetons se voulant artistes de la famille. Ces financements servent souvent à financer aussi l’avant-garde artistique, qui fait rayonner Stangana internationalement.
Sybilla Devis, la matriarche actuelle, est une légendaire cantatrice de l’Opéra stanganien dont la beauté n’a pas fané malgré son âge avancé. Elle se sert allègrement de son réseau d’admirateurs et d’amants pour faire avancer les buts de la famille, financiers comme politiques.

Développements actuels : Les Devis sont en train de faire pression au niveau de la république pour créer un nouveau jour férié. Il voudraient que cette “Fête de la République” soit une grande fête populaire avec musique, représentations théâtrales et beaucoup d’alcool (Il ont d’ailleurs réussit à obtenir le support du clergé de Bacchus). Que cette fête voit le jour est une chose plus ou moins déjà décidée, mais le contenu de la fête n’est pas encore décidé. Beaucoup de groupes militaristes aimeraient voir des parades armées plutôt que des pièces de théâtre. La Famille Devis met aussi toute son influence dans la balance (ainsi que des ressources moins légales comme des “danseuses exotiques” et autres cadeaux) pour obtenir l’exclusivité des représentations de la Fête de la République, qui ne leur rapporterait pas immédiatement grand chose financièrement, mais leur permettrait de s’implanter dans toutes les localités intéressantes de la République et pourraient ainsi espérer des retombées mirobolantes, cachées sous un couvert philanthropique et patriotique.


* Famille JOZANAS :
Niklás Jozanas était prêtre du dodécathéon, mais reverrait principalement Apollon. Lors de la libération de la ville, il s’appropria le temple des Géants, plus ou moins tombé en désuétude à l’époque, mais encore en bon état. Il convertit ce temple en ce qui resta longtemps le plus grand temple dédié au dodécathéon du monde. Aujourd’hui la Famille Jozanas est toujours celle qui nomme le patriarche du Temple Majeur, généralement au sein même de la famille. Le temple des Géants est devenu le Temple Majeur des Dieux de la République et c’est ici qu’officie Giovannius, Incarnation de Sol Invictus. Il combat avec succès l’influence de la Famille Jozanas, mais Andreas Jozanas, le patriarche actuel, est loin de lui laisser les rênes libres et d’avoir abandonné ses prérogatives. Il n’est pas improbable que tout ceci finisse dans un bain de sang (à la Gloire de Mars ou de Sol Invictus, bien entendu).

Développements actuels : Les Jozanas font actuellement tout leur possible pour contrer Sol Invictus et les prêtres affiliés à cette secte. Beaucoup d’argent est mis en place pour décrédibiliser leurs prêtres et tout scandale à leur dépens est bon pour les Jozanas. La famille essaye aussi d’infiltrer leur rangs, mais avec peu de succès. Leur plus gros espoir, Kyrylios Jozanas, un neveu d’Andreas, a certes réussi à entrer dans l’ordre de Sol Invictus, mais il a été retourné par l’ordre, sans que la famille ne l’ait encore découvert.
En secret, les Jozanas ont fait passer dans les bas-fonds le mot qu’ils seraient prêts à payer une récompense pour la tête de chaque prêtre de Sol Invictus. Depuis, les événements contre ces prêtres se multiplient, mais le culte a réussi à se faire voir comme martyr dans cette affaire, contrant en partie le dessein des Jozanas.
De plus beaucoup de moyens ont été mis à disposition pour qu’aucun temple dévoué uniquement à Sol Invictus ne soit construit dans une communauté de l’Île Sulfureuse.


* Famille TORDEK :
Beonill Tordek, surnommé par dérision “Général Candide” par ses amis, était le guerrier longuebarbe typique. Désagréable, bourru, grognon, mais d’une fidélité indéfectible. Quand les aventuriers délivrèrent la ville, Tordek choisit le palais le plus éloigné du centre ville, en bordure de ville, donnant sur les collines avoisinantes. Il ne se contenta pas d’occuper le bâtiment, mais en bon nain qui se respecte, fit venir des architectes pour le subdiviser en étages plus petits et rénover les sous-sols où habitaient auparavant les esclaves. Les boyaux situés sous son palais furent agrandis, consolidés, rénovés et pavés sur les 5 premiers étages souterrains. Les pièces attenantes furent rénovées pour y offrir un standard de vie correct. Mais il garda à dessein les niveaux encore inférieurs en l’état.
Il fonda une énorme école militaire dans le palais avec un système de progression hiérarchique couplé au niveau d’habitation. Plus vous montez en grade, plus vous obtenez de beaux et grands quartiers, toujours plus hauts, sous, puis dans le bâtiment. L’étage supérieur est la seule exception à cette règle : il est réservé à la famille patricienne. Ce qui est largement suffisant pour cette famille pourtant nombreuse. Évidemment, cette situation en haut du bâtiment a pour conséquence une sécurité à toute épreuve (sans parler de symbolique).
Cette Académie créé partie la richesse des Tordek. Mais c’est surtout la gestion des groupes de mercenaires qui leurs sont affiliés qui rend cette famille extrêmement riche.
De l’Académie de Guerre Stanganienne (AGS) sortait la fine fleur des officiers de l’empire. Depuis l’indépendance, l'entraînement n’a pas changé, et les patriciens de toutes régions auparavant sous contrôle de l’empire y envoient leurs rejetons pour les faire former aux arts militaires. Les conditions de recrutement sont drastiquement sélectives, mais un pot de vin important permet de fermer les yeux sur un ou deux tests d’aptitudes défaillants.
Ceux qui sortent vivants de l’AGS (car il y a des “dommages pédagogiques collatéraux”) sont immédiatement courtisés par la noblesse, par des états nouvellement indépendants ou directement par des compagnies de mercenaires, affiliées ou non à l’AGS.
Les Tordek ont aussi  un prestige qui va au delà des milieux militaires. Leur droiture est exemplaire et on ne les verra jamais livrer des compagnies de mercenaires à 2 parties concurrentes… sans les avoir préalablement avisées. Cependant ils proposent aussi à leurs clients des clauses d’exclusivité. Très chères.
L’AGS est aussi chargée de former les conscrits de la ville et les troupes d’élites de la République. Le Commando d’Élite Longuebarbe Tordeko-Stanganien (CELoToSta) est une des unités militaire les plus craintes dans l’empire et la vue de leur étendard affichant une double-hache noire sur fond rouge suffit parfois à faire fuir les troupes ennemies.
Borwulff Tordek est actuellement le patriarche de la Famille. Ne sous-estimez pas le “Général Inamovible”, sous ses airs de vieillard faible et sénile à la barbe blanche tombant jusqu’au sol se cache un combattant encore bien vert et un esprit tacticien acéré et ayant toujours une dizaine de coups d’avance sur ses concurrents.

Développements actuels : L’idée de la conquête de l’Île Sulfureuse n’est pas venue des Tordek, mais ils ont toujours supporté ce dessein, pensant qu’ils pourraient en tirer un avantage. D’une part ils subventionnent des bandes de mercenaires, pour que des lieutenants fidèles à la famille deviennent patriciens, et d’autre part ils organisent des stages d’endurcissement sur l’Île.


* Famille KRUSCHIA (prononcé à l’italienne ~[crou-skia]) :
Davresh Kruschia était le Berzekr du groupe, l’armée en un seul homme, l’exécutant au millième de seconde près des ordres de Beonill Tordek. Malheureusement, il n’était pas du tout un meneur d’homme. Par contre il était un fêtard comme seuls les Cavaliers savent l’être. Ayant gagné sa place dans “la haute”, il continua à mener un rythme de vie de festins, orgies et compétition de vidage de bière forte des Longuebarbes. Bel homme et amateur de femmes de toutes sortes, il se constitua très vite un véritable harem de maîtresses et de concubines.
Il eut de multiples enfants (52 déclarés) avec une bonne douzaine de femmes, sur une période de 10 ans. Quelques mois avant sa mort, il épousa sa favorite, Emina. C’est Emina, fille de marchand et douée pour les chiffres et les intrigues qui fonda l’empire familial, utilisant dès que possible l’innombrable main d’oeuvre affiliée à la famille et les multiples enfants de Davresh pour les encadrer.
C’est un empire commercial qui émergea au cours des 50 années suivantes, et la compagnie de fret maritime DEK (Davresh et Emina Kruschia) a maintenant des comptoirs dans tous les ports de l’empire déchu, tous liés entre eux non seulement par des liens commerciaux, mais aussi par des liens de sang, seul un ou une Kruschia pouvant être à la tête d’un comptoir.
En plus de leur place dominante dans le transport de personnes et le commerce de marchandises, la DEK propose des services d’acheminement du courrier très réputés, pour leur gamme de prix d’une part (de bon marché mais lent à extrêmement coûteux mais rapide et sécurisé) et pour leur discrétion, moyennant menue monnaie.
La DEK est dirigée par la matriarche de la famille Emina-Aurelia III Kruschia, présidente élue à vie parmi les dirigeants de comptoirs (au total 13, dans les villes les plus importantes et à Cratopolis, porte sur l’Île Sulfureuse, que la famille s’attend à voir grandir très rapidement)
Cette présence inter-impériale leur permet aussi de mettre en place un réseau de diplomates efficaces et on considère les Kruschia comme autorité suprême dans la résolution de conflit.
Une rumeur voudrait que leur succès en diplomatie soit à attribuer à un réseau d’espions et que la vente de secrets soit une source de revenus secrète mais très lucrative...

Développements actuels : Actuellement, la famille Kruschia et la DEK sont principalement actifs à Cratopolis, renforçant leur emprise sur la ville et luttant parfois ouvertement contre le conseil des Trois. Ils ne se font pas concurrence dans tous les domaines et la DEK prend un avantage certain grâce à son service d’acheminement de courrier. En effet, ils disposent depuis très longtemps d’un grand nombre de druides qui transportent les personnes sur grande distance grâce à leur liturgie de portail d’Eeran. Ils ont recruté à prix d’or tous les druides possibles au cours des 6 derniers mois et ont mobilisés tous les druides possibles à Cratopolis et dans des communautés de l’Île Sulfureuse (même des druides vénérables devant être apportés dans les villages éloignés sur des chaises à porteurs). Les prix de passage sont le double de ce qui est normalement en cours dans d’autres régions du monde, mais généralement, cela en vaut la peine. Cela enrichit considérablement la famille Kruschia, leur permet d’avoir toujours un oeil sur ce qu’il se passe sur l’île par le biais de ce réseau d’informateurs loyaux et même d’approvisionner certaines régions en produits qui y manquent (avec une marge à faire faire des rêves moites à tout marchand qui se respecte).


* Famille SOVELIS :
Gaius Sovelis a toujours eut la bougeotte, ce qui le rendait indispensable en tant que rôdeur du groupe. Cela fut pourtant un handicap quand il s'agît de s’implanter en ville et fonder une dynastie comme ses compagnons d’aventure. Ayant hérité d’un énorme palais et ne sachant pas trop quoi en faire, il décida d’en louer des parties aux familles et surtout aux artisans en ayant les moyens. Gaius avait toujours été fasciné par les forgerons, les tisserands et les joaillers, dont l’art et le raffinement de leur création semblait si loin de ses propres capacités (aussi inégalables soient-elles en milieu naturel hostile)
Rapidement, il trouva suffisamment de personnes pour remplir la moitié de son palais, mais il préféra garder l’autre pour lui, pour plus tard (il venait d’inventer la spéculation immobilière sans le savoir). Son train de vie de voyageur-explorateur n’étant pas très haut et ses revenus de loyer rentrant régulièrement, il se retrouva après quelques mois avec un pécule dont il ne savait trop quoi faire. Il demanda conseil à son ami Beonill Tordek, qui lui conseilla de “l’investir dans quelque chose d’utile”. Alors Gaius commença à acheter des terres qu’il avait explorées et des bâtiments autour du port. Il commença par acheter des terres arables et des sites dont il pensait que l’exploitation pourrait s’avérer rentable. Au bout de 20 ans il était devenu le plus grand producteur agricole de la région, proposant à tous les déshérités parmi les occupants de son palais d’aller travailler dans ses fermes, carrières, mines et exploitations forestières.
N’ayant jamais rencontré l’amour, il adopta plusieurs enfants, qui héritèrent de son empire en formation. La richesse ne vint que lors de la Grande Disette, durant laquelle tout l’empire souffrit du manque de récoltes de la Vallée du Bahr el-Abiad. N’ayant plus de concurrence venant d’Akhenopôle, les Sovelis purent vendre leur grain et autres denrées alimentaires à prix d’or. mais il continuèrent à le vendre au même prix pour “leur population”, les gens habitant dans leur quartier et leur payant un loyer. La popularité du Quartier augmenta alors en flèche, parallèlement à la fidélité de ses habitants pour la famille dirigeante.
De plus, Gaius avait transmis son amour de la nature et sa bougeotte à deux de ses fils adoptifs, qui se lancèrent le défi de trouver le bord du monde, là où la terre fait place à une étendue infinie de glace. De leurs voyages dans le grand nord naquirent des relations commerciales avec les tribus norroises, permettant un afflux quasi permanent de fourrures et de bière forte, échangées avec fort bénéfice contre du grain, des têtes de bétail et du marbre.
Aujourd’hui Marcus-Antonius Sovelis dirige en père protecteur les affaires de la famille. Dans le Quartier Sovelis, tout le monde forme une grande famille. Comme dans toutes les familles, il y a des tensions entre tous, mais aucun quartier n’est aussi soudé que celui-ci. D’autre part c’est un quartier très prospère, tous pouvant y trouver leur place en grandissant. Les désoeuvrés ne pouvant plus se payer la prospérité du quartier ont toujours la possibilité de travailler dans les entreprises de la famille Sovelis et les inégalités ne sont pas criardes ou intenables. Comme dans toute famille, le quartier a beaucoup de médiateurs qui permettent à cette société de rester stable et harmonieuse.
Aujourd’hui, L’exploitation Communautaire Sovelis est le second plus gros producteur de céréales de l’empire, et le principal fournisseur de nourriture de Stangana. Les troupeaux de boeufs et moutons leur permettent d’être un des plus grand producteurs de viande, laine et cuir. De plus ils fournissent en bois, marbre, pierre de taille et ressources minières toute la région et beaucoup de villes côtières. Seuls les clans nains des monts du Bouclier peuvent les concurrencer dans ces domaines.

Développements actuels : La famille Sovelis a décidé de ne pas prendre part à la course à la conquète de l’île sulfureuse. Elle préfère en effet user de son influence autour de Cratopolis pour se renseigner sur les risques possibles pour l’empire agricole familial. Les paysans qui font “Grange d’hôte” (en gros un tas de paille et un petit déjeuner contre quelques piécettes) dans les environs de Cratopolis sont mis à contribution pour rassembler des renseignements. Un peu de ratafia, et les aventuriers racontent leurs exploits.
De plus Anita Sovelis, l’une des filles du patriarche est partie avec une petite équipe, incognito, pour cartographier l’île et d’en déterminer les richesses.


* Famille VON NEBIN :
Mina von Nebin était l’alchimiste du groupe. De mauvaises langues auraient plutôt dit empoisonneuse, mais ce ne sont que des jaloux, des envieux de sa beauté éternelle de Dame Sidhe. Personne ne sait ce qu’est devenue Mina… Elle resta très longtemps à la tête de sa famille, jusqu’à la mort naturelle de ses premiers enfants, de père norrois (Ulrich Maria Graf von Nebin). L’espérance de vie de ces sangs mêlés était incroyable, chacun ayant atteint plus de 3 siècles. Toujours est-il que lorsque sa dernière fille fut mise en terre, elle organisa une cérémonie d’adieu et disparut à jamais.
Elle laissa derrière elle un héritage incroyable de connaissances alchimiques et d’herboristerie, secrets de famille bien gardés encore aujourd’hui.
Mais l’empire qui s’est bâtit sur ces connaissances est aussi un empire commercial. Pas seulement dans le domaine alchimique… Les Von Nebin se sont spécialisés dans les objets et marchandises rares et précieux. Mais ils n’en font pas seulement un commerce, ils les recherchent, les trouvent et les rapportent de leurs expéditions. Là où un marchand se trouvera très aventureux à aller acheter des marchandises à Akhenopôle, les Von Nebin s’y forgeront un pied à terre pour aller visiter les terres désertiques par delà les montagnes où naît le fleuve nourricier qui se jette dans un delta près d’Akhenopôle, pour en découvrir les secrets et les raretés inestimables qui pourraient s’y trouver.
La résidence des Von Nebin est située près du port, dans lequel ils possèdent 2 jetées privées qui ne sont accessibles que depuis la mer et les souterrains qui mènent du palais Von Nebin à leurs quais privés.
Les gardes de la maison Von Nebin sont rarement longtemps en poste. Ils ont accès facile et très peu cher à certaines substances alchimiques qui leur permettent d’être beaucoup plus efficace dans leur travail, et leur employeur les leur fournit à vil prix. Malheureusement pour eux, ces substances ont tendance à les rendre dépendants. Si un garde absorbe trop et trop souvent de potions, les effets s’amenuisent. La plupart à alors tendance à en ingurgiter encore plus (leurs dockers sont aussi fans des potions de force) et à mélanger les potions, contre l’avis des apothicaires. La dépendance est alors une affaire très douloureuse pour ces pauvres gardes, mais aussi très lucrative pour les Von Nebin, les réductions ne s’appliquant qu’au personnel en service de la maison. Et il ne serait pas séant pour Tyrael Von Nebin, 8ème patriarche de la famille, d’employer quelqu’un que sa dépendance rend fragile et susceptible d’être facilement manipulé ou acheté.
Par ailleurs, les Von Nebin sont très secrets et ne vendent pas leur marchandises à tout un chacun. Personne ne sait vraiment ce qui se transporte sur leurs galères, mais les imaginations s’enflamment dans les cercles malfaisants dès que l’on parle d’une cargaison VN. D’ailleurs, les cargaisons VN sont réputées inviolables et seuls quelques as de la cambriole peuvent se targuer d’avoir réussi à leur voler quelque chose et s’en être tiré.

Petit secret : les Von Nebin ont des accords secrets passés avec la Famille Liddas. Des accords de non-agression, ravitaillement et protection mutuelle.

Développements actuels : Par le biais de leur accords bilatéraux avec la Famille Liddas, les Von Nebin ont pignon sur rue à Cratopolis. Ils y ont ouvert un magasin appelé “Aux merveilles de l’île”.
C’est l’une des seules bâtisses en pierre de la ville champignon, certainement la plus récente et la plus grande, un véritable entrepôt-forteresse. Ce magasin propose toutes sortes de décoctions alchimiques légales et quelques drogues dont la légalité réside dans le manque de législation les concernant. On y trouve aussi des objets de valeurs. Mais ce qui rend l’endroit populaire, c’est qu’il est possible d’y payer en nature, avec les merveilles que l’on a ramené de l’île sulfureuse. Les Von Nebin sont même prêts à acheter certaines merveilles et ressources rares. Pas très cher, mais raisonnablement correctement. Comme tout à Cratopolis est cher, les prix des “merveilles” que l’on peut se procurer “aux merveilles” parait moins insensé.
Mais gare au choc pour quelqu’un arrivant tout juste d’une des grandes villes de la République.
Syriel Von Nebin dirige le magasin. C’est l’un des antiquaires les plus compétents et il sait reconnaître du premier coup d’oeil une bonne affaire. C’est aussi l’un des plus grippe-sous.


* Famille MIALIE :
Aurora Mialie était la magicienne parmi les aventuriers, mais aussi la plus instruite et sage. Quand elle récupéra pour son usage personnel la bibliothèque municipale des géants, elle eut beaucoup de travail pour remettre en état les salles de lectures et de stockage qui avaient été vidées pour transformer la Bibliothèque en salle des fêtes (euphémisme pour parler des orgies qui s’y tramaient). Ce n’est que par hasard qu’elle découvrit derrière une armoire à jambons une porte cachée par une rune. Derrière cette porte secrète se trouvait un escalier et un couloir lourdement protégés par des pièges runiques et mécaniques. Il fallut plus d’un mois de travail à l’élémentaliste et des soins réguliers pour finir par atteindre une énorme cave… Remplie de livres !
L’archivage, le rangement, l’approvisionnement en étagères (qui lui furent données par Gaius Sovelis qui ne savait alors pas trop quoi faire du bois qu’il commençait à exploiter) lui prit presque une année supplémentaire.
Elle fit tout presque toute seule, à part les travaux de charpenterie, maçonnerie et autre travaux artisanaux, mais elle put ouvrir après un an une école de Magie. La Massilii arcanis universitas commença avec une seule professeur et deux élèves bi-classés assistants.
Au bout d’environ 5 ans, on recensait déjà plus de 10 classes et une vingtaine de chercheurs.
Le financement de l’école se faisait bien sûr par les inscriptions, mais tous les mages finissant leurs études devaient promettre de reverser 1% de leurs gains à leur école. Personne ne vint jamais contrôler qui versait quoi, mais ces donations représentent aujourd’hui 90% des revenus de l’école. Les magiciens qui sortent de la Massilii arcanis universitas sont parmi les mieux payés et les plus recherché de l’empire en ruine.
De plus les résultats des travaux pratiques des élèves (en alchimie comme en enchantement) sont toujours revendus et participent à l’effort de financement de l’école.
Perséphone Mialie est aujourd’hui la Rectrice de l’Universitas et est considérée comme l’une des plus grandes spécialistes en enchantements théurgiques et pédagogie thaumaturgique. La rivalité entre les écoles impériales de magie a encore grandie depuis la chute de l’empire, en particulier avec l’École des arts du bâ et du kâ Phara-impériale d’Akhenopôle et l’Université Libre Carthavocienne (qui n’a de libre que le nom).

Développements actuels : La famille Mialie veut se rendre maître de Neocastra, la petite ville en train de se développer de l’autre coté du Pont, car bien qu’elle soit difficile d’accès et difficile à maîtriser et approvisionner, sa proximité avec les volcans alentours la rend très attrayante aux yeux de Perséphone Mialie. En effet, ces volcans sont une source quasi inépuisable de souffre. Cette ressource, n’est pour le moment ni rare, ni vraiment convoitée, mais l’Universitas vient de développer une forme de feu Grégois très puissant dans lequel le souffre prend une place très importante. De plus, le souffre n’est pas la seule ressource minérale disponible. La Rectrice fait actuellement des expériences avec la pierre ponce dont elle espère beaucoup compte tenu de sa légèreté. Son but à long terme étant de créer de nouvelles pierres volantes, dont elle aurait le monopole de création et vente.


* Famille LIDDAS :
L’histoire de Gavrílos Liddas est tragique et un des secrets de la Titanesque. En effet, l’histoire officielle parle de 7 aventuriers qui délivrèrent la ville. Alors qu’en réalité ils étaient 8. Gavrílos était ce huitième membre de l’équipe. Gavrílos était leur voleur et assassin. Son sens de la propriété était assez loin des codes moraux en vigueur et son point de vue individualiste très prononcé. Bref, même si ses compagnons acceptaient ses penchants criminels en aventure, Ils ne se voyaient pas lui donner un pouvoir politique dans la cité, bien qu’il ait activement participé à la libération de la ville, réussissant à mettre d’accord et s’allier TOUS les groupes criminels de la ville (dont certains étaient alliés en sous-main à des titans).
Un complot visant à l’éliminer le laissa pour mort dans un boyau profond sous la ville. Mais il survécut. Puis il finit par prendre le contrôle d’un réseau criminel, puis la direction d’une guilde de voleurs. Il continua à asseoir son autorité sur les milieux crapuleux, faisant des sous-sols son royaume. Il devint la figure de l’ombre s’arrogeant le titre de “Roi des secrets et compagnon des ombres”.
Ses filles continuèrent son oeuvre, gardant le nom de Liddas vivant, même suite à des mariages, tout en continuant à contrôler les bas-fonds de la ville.
Malheureusement, une guerre éclata entre cousins, et la famille Liddas perdit beaucoup en influence. Cette Guerre réglée, des règles de succession claires furent mises en place et le pouvoir partagé en 3, et les gains mutualisés. C’est ainsi que naquirent la Guilde des Escamoteurs (voleurs, cambrioleurs, mendiants, voleurs à la tire), la Guilde des Gardiens (Racket, combats illégaux, esclavage et prostitution) et la Confrèrie des artistes (crimes en col blanc [dont activités de faussaires, donnant son nom à la Confrérie], vente de renseignements, chantage, manipulations politiques, meurtres).
La famille Liddas a fait plus ou moins construire les quartiers de l’Arène et les 3 guildes s’y partagent le pouvoir, faisant un grand pied de nez aux 7 familles dont les fondateurs avaient voulu écarter les Liddas lors du partage de la ville entre vainqueurs.
Aujourd’hui, le “Conseil des Trois” veille à la prospérité de la famille et sa main-mise sur l’Arène et le Parlement Central, ainsi que les institutions de la République.
Benvenutto Liddas, Amina Liddas-Gebgift et Livia Liddas sont cousins éloignés, ennemis mais liés par des liens familiaux complexes qui les poussent à s’affronter politiquement, mais jamais ouvertement, ni de recourir à la force (du moins pas impunément). Tant que les fonds entrent dans les caisses du Conseil des Trois, un certain status quo sera maintenu.

Développements actuels : L’idée de la conquête de l’Île Sulfureuse repose en grande partie sur le lobbying politique des Liddas. Ils étaient déjà bien implantés à Cratopolis avant même que soit signée et rendue publique la Charte de Conquête et ont déjà rentabilisé leurs investissements là-bas (principalement de la Protection et un monopole sur certaines denrées recherchées qui sont proposées à prix prohibitif [dont le chanvre et tout ce qui est fait avec, principalement les cordes et la nourriture de voyage {viande et poisson séché, fumé et salé}])
Le but est d’investir dans l’agrandissement territorial de leurs opérations et de créer, si possible, 2 nouvelles guildes qui auront à leur tête chacune un des nouveaux Patriciens.


jeudi 15 août 2013

Les grandes villes (1/12) : Carlosta

Carlosta


  • Aspect :


Carlosta est une ville portuaire située sur une colline descendant lentement vers la mer.
Les quartiers populaires sont situés autour du port, et plus on monte vers le haut de la colline, plus les maisons sont grandioses, majestueuses et ostentatoires et plus les rues sont larges, aérées et propres.
L’architecture de la ville est très impressionnante, surtout dans les quartiers hauts, dont les villas sont généralement organisées autour d’une cour intérieure ou de jardins privés, pour les plus riches, cachés derrière de hauts murs de pierre blanche ou blanchie à la chaux. Les cours intérieures sont souvent entourée d’arcades leurs travées entourées de colonnades à châpiteau ornementés.

©Adam Paquette and Wizards of the Coast



  • Organisation politique :


Carlosta est une ploutocratie née à partir d’une thalassocratie. Les princes marchands et leurs familles y sont rois et leur richesse et puissance leur assure constitutionnellement leurs droits politiques.
En effet, la cité n’est gérée que par les 9 “Capitaines”. Et tous les 10 ans, les postes des Capitaines doivent être rachetés aux enchères. Aucune famille n’est cependant autorisée à posséder plus d’un siège de capitaine (mais les marionnettes et les hommes de paille sont courants).
Chaque année (avec une trêve tous les 10 ans), le lendemain du solstice d’été, un des sièges est mis aux enchères et la famille pouvant se permettre le plus gros investissement gagne le poste. La vente aux enchères peut durer parfois jusqu’à plusieurs jours, chaque participant ayant jusqu’à 3 heures pour apporter une enchère supérieure. Les lettres de crédit se sont acceptées que si la banque les ayant émises est considérée comme non-affiliée à l’enchérisseur.
Ces postes de Capitaine ne donnent pas seulement accès au pouvoir sur la cité mais aussi une représentation au Sénat carlostanganais (Chaque famille envoyant un Sénateur [généralement, le ou la Capitaine en personne] et un suppléant) et des représentants au parlement.
Il y a environ 15 familles qui selon les années peuvent prétendre à arriver à une fonction suprême et parmi eux 5 familles qui sont constamment au pouvoir depuis au moins 100 ans.
Les charges de Capitaine sont par contre complètement dissociées du titre de Capitaine.
Tous les ans, lors de la nuit du Solstice d’hiver, les 9 Capitaines se retrouvent pour se répartir entre eux les postes-clés de la cité, les alliances bougent tout au long de cette nuit, qui est définitivement la plus longue de l’année. L’ordre d’attribution des poste est aléatoire. Le scrutin est toujours à 2 tours, les 2 candidats ayant reçu le plus de voix étant départagés au second tour. Tous les votes sont à main levée, ce qui rend cette soirée encore plus riche en alliances, mésalliances, intrigues et retours d'ascenseur. Mais à la fin de la nuit, chacun des 9 Capitaines a un poste pour une année, s’il ne perd pas sa charge de Capitaine entre-temps.


  • Les 9 Postes-clés de Capitaine
  1. Le Juge. Titre complet : Capitaine-Président de la cour suprême et magistrat suprême. Il est le plus haut magistrat de la cité et son pouvoir est immense. Il est le dernier recours juridique et il peut gracier une personne par mois, de sa propre volonté, sans autre contrôle que l'opprobre de ses pairs et de la plèbe. Il est coutume qu’il gracie une personne le lendemain de sa nomination et cette grâce est toujours très symbolique.
  2. Le Chambellan. Titre complet : Capitaine-chambellan, autorité suprême du trésor et des revenus publics. Le Chambellan est le financier de Carlosta et de son gouvernement. Il veille à la bonne rentrée des impôts et a une certaine latitude sur la levée des impôts, qui lui est accordée juridiquement. Mieux vaut ne pas se fâcher avec lui, si on ne veux pas recevoir des amendes insolentes pour paiements d'impôts en retard (impôts qui vous étaient certainement inconnus, comme l’épandage, l'impôt sur le ramassage des défections). Généralement, ce poste permet de beaucoup s’enrichir.
  3. Le Patriarche. Titre complet : Son augustissime Sainteté, Capitaine, Voix des dieux et grand maître du temple. Ce poste qui était un poste très courru parmis les patriarches est maintenant considéré comme un poste à double tranchant. Les prêtres subalternes, en particulier ceux suivant Sol Invictus, se démarquent toujours plus de la hiérarchie en place et se subordonnent de plus en plus difficilement au Patriarche et à l’influence des Patriciens. Alors que ce poste est l’outil idéal pour la manipulation des masses, il n’est plus en vogue, du à la difficulté à manier cet outil.
  4. Le Général. Titre complet : Capitaine et amiral en chef de l’armée carlostienne. Bien que son titre puisse le laisser croire, il n’est pas seulement responsable pour la Marine de la cité, mais pour toutes ses unités militaires, qui sont, il faut le reconnaitre, généralement des unité navales. Mais les Phalanges carlostiennes sont réputées dans l’ensemble des restes de l’empire massilien pour leur bravoure et leur efficacité au combat. Depuis peu, Carlosta s’est dotée de 2 unités de cavalerie, formées par des mercenaires venus de l’Est lointain. En plus de commander l’armée, le Général est aussi responsable de sa formation. L’armée carlostienne n’a pas le droit, en temps de paix, de s’approcher de plus de 10 km de la ville ou de quitter le port militaire.
  5. Le Préfet. Titre complet : Capitaine-Préfet, Commissaire des gardes et garant de l’ordre public. Bien que possédant beaucoup moins d’hommes sous ses ordres que le Général, le fait que ceux-ci soient stationnés dans Carlosta et y aient juridiction le rend puissant. Il est un contre-pouvoir au Général et vice-versa. Il veille à l’ordre public, mais la garde est extrêmement corrompue et il faut du doigté pour arriver à ses fins en temps que Préfet. Heureusement il peut toujours faire confiance à sa garde prétorienne, aussi efficace que peu nombreuse et secrète.
  6. Le Diplomate. Titre complet : Porte-parole de la cité, Capitaine garant de la paix et de l’information de la cité. En plus d’être le bras diplomatique de la cité, les services d’espionnage de la cité incombent au Diplomate. Il n’a juridiction dans la cité que sur la surveillance des ressortissants étrangers. De plus il est responsable de la sécurité des ambassades étrangères dans la cité. Personne ne connais l’étendue de ses réseaux, qui sont parfois fluctuants en cas de changement à la tête Quai des chuchoteurs, le seul bâtiment offciel dans le quartier du port, en dehors de la capitainerie.
  7. Le Notaire. Titre complet : Capitaine-Scribe impérial, Garde des sceaux et administrateur de la cité. Bien que peu reluisant et semblant peu interessant, ce poste à un grand pouvoir. Celui de l’histoire. En effet, les archives de la cités sont gigantesques et seul le Notaire a accès à tous les documents passés par l’administration, des registres d’enregistrement des étrangers de passage en ville aux actes de naissance et de décès, en passant par les accords commerciaux et diplomatiques secrets.
  8. L’Armateur. Titre complet : Capitaine-Commandant de port, responsable du traffic maritime et de l’approvisionnement de la cité. L’Armateur a un pouvoir restreint au port, mais il y est le seul maître après Neptune (ou Poséidon, si vous êtes étranger à la cité). Mais ce poste est aussi un moyen simple de s’enrichir, en s’arrangeant avec les contrebandiers ou en acceptant de fermer un oeil sur certaines arrivées ou départs de passagers. De plus, la fonction d’approvisionnement permet d’avoir accès à l’attribution des juteux contrats pour le marché public. Le poste d’Armateur est souvent l’investissement le plus rentable pour son occupant.
  9. Le Sage. Titre complet : Capitaine-Recteur, patron des arts, du savoir et de l’éducation et Grand-maître de la Guilde de Magie. Le pouvoir du Sage est un pouvoir de l’ombre. L’accès à toutes les bibliothèques et la majorité des archives, en fait le poste rêvé de tout maître-chanteur. L’accès aux connaissances magiques et l’arsenal ésotérique de la cité rend le Sage très dangereux et craint, même si son influence n’est jamais ressentie directement. Son influence sur les institutions pédagogiques permet aussi une forte influence par le biais de Propagande auprès des futures élites de la cité.

lundi 5 août 2013

La Republicca Carlostangana

Republicca Carlostangana :


  • Organisation politique :


La République Carlostanganaise est le fruit de l’Alliance de 2 villes puissantes :
Carlosta et Stangana.
Toutes les 2 ont fait céssession de l’empire massilien lorsque celui-ci a commencé à perdre de son importance et que la guerre due à la déclaration d'indépendance du royaume de Carthavoc (Province de Carthavia).
Après quelques déboires militaires contre des forces impériales, toujours très puissantes en dépis de l’état d’instabilité de l’empire en plein morcellement, ces 2 villes très riches ont décidé de joindre leurs forces, de former un nouvel état et d'annexer tous les territoires non-elfiques de l’empire situés au nord de l’île sulfureuse.
Lors de cette annexion, la ville de Montagna Ventosa (la Luminescente) [07-04] apporta dans le giron de la république la province occidentale et surtout son phare et son port d'escale, point vital pour le commerce carlostanganais.


La République est dotée d’un système de 4 “castes”
  1. les esclaves, rares mais dont le statut est reconnu dans la république, principalement pour le cas où des dignitaires étrangers viennent accompagnés de leurs serviteurs.
  2. Les hommes libres. La catégorie dans laquelle sont rangés tous les étrangers qui ne sont pas esclaves et les mineurs carlostanganais (la majorité est atteinte à 16 ans).
  3. Les citoyens. Pour être citoyen de la République, il faut être né sur son territoire ou avoir des parents tous 2 citoyens carlostanganais ET s’être acquitté d’une service militaire de 3 ans au service de la République. Les femmes doivent aussi y participer (mais sont généralement utilisées pour des fins civiles)
  4. Les Patriciens. Noblesse de Sang, d’épée ou de deniers, généralement des 3 à la fois, ces grandes familles sont les véritables dirigeants de la République. Les Patriciens sont rares, très rares, mais généralement, toute la famille du patricien participe à la croissance de la puissance de la famille.


Il est à noter que la République ne différencie pas entre les hommes et les femmes et qu’il est tout à fait possible de voir des patriciennes, toutes aussi puissantes et vicieuses que leurs collègues masculins.


La république est dirigée par 2 organes :
- Le Sénat, où siègent tous les patriciens et leurs suppléants. Les suppléants ont droit de vote et, en règle générale, le suppléant est la personne qui deviendra sénateur ou sénatrice à la mort du patricien (au total 44, pour le moment, 2 par famille patricienne). Par conséquent ils votent comme leur patricien(ne) lors des votes publics. Lors des votes secrets (plus rares) ils votent généralement comme leur patricien(ne), mais pas toujours.
Le sénat est itinérant et siège à chaque équinoxe et au solstice d’hiver, à chaque fois dans une ville différente parmi les 3 villes principales. La longueur des sessions n’est pas fixe, mais limitée à un mois lunaire.
Le Sénat carlostanganais a la responsabilité d’accepter et d’amender les lois votées au parlement. Il peut proposer des lois au parlement dans le cas d’une proposition de loi acceptée à une majorité au ¾ en session plénière.
- Le parlement : Il est composé à 50% d’envoyés des familles patriciennes et à 50 % d’élus parmi les citoyens des 3 villes principales.


  • Religion :


Lors de la sécession d’avec l’empire massilien, la république a décidé de chasser les anciens dieux massiliens, ou pour être précis, de les remplacer par leurs dieux propres, renommant certains Dieux, demi-dieux et héros mythologiques, fusionnant certains autres.
Les dieux correspondent plus ou moins au panthéon romain de notre réalité (comme vus au travers d’un miroir déformant D&Desque).
L’empire Massilien vénère un panthéon récent, naissant et encore faible, mais qui gagne en puissance avec chaque nouvelle génération, les croyants du dodékathéon n’y étant pas plus attaché que cela, puisqu’il leur avait été imposé lors de la conquête impériale.
Mais cette nouvelle religion risque de se pervertir très vite, le prêtre à sa tête n’étant pas ce qu’il prétend être (ni vraiment sain d’esprit). (pour plus d’informations, reportez vous au post sur la religion dans Emporio Decato.


  • Infrastructure :


La république est dotée d’une bonne infrastructure. Routes, aqueducs, égouts dans les 3 villes principales, ports, qui sont encore en très bon état. De plus, les 3 ans de conscription servent souvent à la formation d’ouvriers et ouvrières qualifiés lors de leur première année de service.
Les taxes directes et indirectes rentrent bien, malgré un ralentissement de l’économie dû à la crise endémique qui touche tout le pourtour de la Mer Massilienne.
La République espère créer de l’activité économique par la conquête de l’Île sulfureuse, raison de la création de la charte (officiellement, tout du moins).


  • Conscription :


La conscription n’est pas obligatoire (sauf à Stangana, qui est le modèle qui a été appliqué au reste de la République), mais les avantages de la citoyenneté la rendent très attractive. Rares sont les personnes ne prenant pas part au grand brassage républicain.
Elle dure 3 ans et est répartie en 3 période d’un an :
- première année : test des connaissance puis formation. Selon les capacités, envies et connaissances acquises précédemment, les recrues sont formées et orientées vers leur activité lors des 2 prochaines années.
- deuxième année : Entraînement. Selon l’orientation déterminée au cours de l’année précédente, les jeunes gens sont en entraînement militaire ou civil.
- troisième année : Aguerrissement et mise en pratique. Les guerriers sont envoyés sur les théâtres d’affrontement en temps de guerre ou stage de survie et d’aguerrissement en temps de paix. Généralement c’est une période très dure pour les guerriers. Les civils sont mis à contribution pour l’amélioration des infrastructures ou de la communauté en règle générale.